Bartagne voie du Z

Dimanche 24 septembre 2017, sur une idée de Valérie nous sommes allés grimper sur une paroi mythique et finalement peu courue du sud de la France : la paroi nord du Baou de Bartagne sur la montagne de la Sainte-Baume 1041 mètres!

Nous avons jeté notre dévolu sur la voie du Z, seconde voie de la paroi après la Directe. Ouverte par Gaston Rébuffat and co en 1941, c’est une TD+ de 150 mètres qui vaut le détour (ahah, justement il y en a bien des tours et détours) et où finalement, presque contre toute attente, on ne s’ennuie pas…mais alors pas du tout!

Le tracé de cette superbe voie.
Bien prendre des friends car l’état des pitons rongés par le sel laisse songeur :

La paroi vue du col de Bartagne, notre voie est juste derrière le pilier :

Comme il le laisse penser le rocher est peu prisu, notamment pour les pieds…
En revanche le grain est agréable et l’adhérence excellente surtout pour un rocher de face nord.
1ère longueur, 6b :

2ème longueur, cheminée herbue en 5c, (faux relais), jolie dalle en 6a+, pendule ou désescalade en 5c+ :

Valérie au faux relais :

Joli mouvement sur inversés :

Traversée finale pour atteindre le relais du pendule (5c+ en libre le pendule) :

La seconde partie du Z :

L3 : une traversée non explicitement indiquée sur Camptocamp, 6b+ émotionnant aussi bien en tête qu’en second…

Vue en direction du col de Bartagne, un peu caché par le pilier :

La véritable L4 : 6b+ (autrefois 6a ou 6a+, eux au moins avaient le sens de l’humour) :

L5 : 5c :

Dernier ressaut que nous avons franchi en 2 longueurs :
– L6 : 5b/c
– L7 : 5c

Une bien jolie voie où nous avons passé 7h :

Les antennes gâchent quelque peu le sommet :

Mais la vue reste très belle :

Enfin pas partout…

Retour, d’abord par la route :

Puis par le sentier qui ramène au col de Bartagne puis au parking :

4 réflexions au sujet de “Bartagne voie du Z”

  1. Salut Stéphane
    Ca me rappelle beaucoup de souvenirs et d’émotion, cette voie était à l’époque une classique comme toutes les voies de Bertagne comme l’épaule ou le grand pilier, je suppose que l’équipement est lui aussi un souvenir..
    Je garde un souvenir particulier du pendule!
    A +
    Thierry

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  2. course inspirée par le livre de Georges Livanos : Au delà de la verticale;
    on passe un bon moment de lecture; certaines de ses expressions très droles sont restées;
    et admiration de ses premières avec les moyens de l’époque ..

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  3. Salut ! J’ai fait le Z en décembre 1968 avec Marius Coquillat ( dit « Méhu »). 54 ans déjà !
    J’ai fait en tête 7 longueurs sur 9 ( à l’époque les cordes étaient plus courtes : 40 m ) . Méhu s’était tapé les 2 longueurs d’artif. On avait dormi au pied avec duvet,tout habillés , passe-montagne etc. Départ à 9h . Il y avait des stalactites de glace qui pendaient par endroits. En haut à 4h30. 0n s’encordait à la taille ( pas de baudrier ) et on grimpait avec les chaussures de montagne ( les  » grosses  » ). Uniquement marteau et pitons. Je ne comprends pas les cotations actuelles ( des 6a-b-c) dans certaines longueurs car je ne dépassais pas le 5c en tête. Peut-être que j’avais fait pas mal de tire-clous. On grimpait avec une certaine insouciance par rapport aux protections. J’ai 77 ans cette année.

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