Cascade de glace de La Massue
Vendredi 23 Février, en compagnie de Max Bonniot je réalise mon rêve de grimper cette cascade de glace éphémère aussi attirante qu’effrayante : La cascade de la Massue. Située dans le magnifique cirque du Fer à Cheval à Sixt en Haute Savoie, cette cascade a marqué l’histoire de la glace. Gravie le même jour que la cascade de la Lyre (Thierry Renault, Wilfried Colonnia, Denis Condevaux) le 6 janvier 1992 par François Damilano et Philippe Pibarot, Ces deux cascades de glaces seront les premiers grade 7 !
La Massue.
Cette cascade renommée est rarement en condition. Elle n’a pas connu beaucoup d’ascension depuis son ouverture il y a maintenant 21 ans, moins d’une dizaine… Il faut dire que ce n’est pas évident de se tenir au courant des conditions de cette vallée reculée et d’être disponible la semaine ou le jour parfait pour grimper la cascade.
Cette année la cascade serait formée ! une info prise sur le site de cascade de glace de Haute Savoie Rève Ephèmére de Nicolas Beauquis, un glaciériste passionné qui a eu la chance de grimper la bête en 2011.
Mercredi un copain m’annonce qu’il va voir la cascade de plus près….excité, je tiens difficilement en place ! et à la fin de la journée il m’annonce que la cascade est en condition ! tout c’est bien déroulé pour eux. Bravo à A.Bletton / A.Bayol et A.Rolle / N.Beauquis.
Je passe la soirée au téléphone et trouve enfin un partenaire motivé pour aller se confronter à ce mythe de la glace : Max Bonniot toujours motivé par de beau moment en montagne !
Même si la cascade vient d’être grimpée, ce genre de structure comporte toujours un risque et mieux vaut être extrêmement motivé et suffisamment entrainé pour se risquer à grimper la Massue.
La météo annonce un refroidissement pour jeudi. Nous choisiront donc d’y aller vendredi de peur que le changement de température ne soit trop violant pour la glace.
Pour mettre toutes les chances de son côté, il faut être très attentif au température en cascade de glace et plus encore quand la structure est décollée de la paroi. Une chute violente des températures et aussi dangereuse qu’un gros réchauffement. La tension dans la glace devient trop forte et certaines structures fragiles peuvent ainsi s’effondrer au moindre coup de piolet ou même toute seule….
Vendredi matin, -3° au parking, cela nous semble parfait. Les lames des piolets affutés comme jamais, c’est le cœur serré que nous attaquons la marche d’approche.
L’ambiance est magnifique.
Arrivée au pied, j’observe une fissure au pied du premier free-standing. Elle est partiellement rebouchée. Une fissure au pied d’un free-standing est un mauvais signe !
Premier doute, après discussion Max choisit d’y aller.
Au milieu de la longueur un craquement au son lugubre retenti… Max déjà au 3/4 de la longueur reste concentré et finit par rejoindre l’énorme méduse (surplomb) difficile à franchir mais rattachée à la paroi donc plus solide. Il tire la corde pour la libérer des broches à glace vissées dans le free-standing, me l’a renvoie et continue plus sereinement jusqu’au relais.
Nous sommes au pied de la longueur clé. Un long free-standing étroit surmonté d’une magnifique méduse. On peut voir l’eau s’écouler au travers.
Je ne perd pas de temps de peur de me décourager et me lance dans la longueur. Les sensations sont bonnes, je progresse calmement sans donner le moindre coup de piolet. Je pose délicatement les pointes de mes crampons aiguisés dans la glace sculptée. Le passage des 2 cordées précédentes me facilite grandement la tâche.
Passé les difficultés, Mon corps se remplie de joie et je savoure les derniers mètres.
Max me rejoint au sommet, c’est énorme !
140m d’une rare intensité.
Une pensée pour les ouvreur, 20 ans plus tard malgré l’évolution énorme du matériel en cascade de glace, le niveau n’a lui pas évolué…
Le récit de Max à lire sur son blog.
Magnifique …. c’est le seul mot qui me vient à l’esprit !
Superbe photo j’adore !!!!!! p
peut ‘on achetée des photos ?