Le samedi 29 novembre dernier, nous avons passé une extraordinaire journée en montagne dans le cadre du Stage Alpinisme de Guides06. La neige récemment déposée donne à cette classique de l’alpinisme dans le Mercantour, l’arête Sud de Combe Grosse, un caractère hivernal fort appréciable.
La journée commence tardivement (trop ?) du fait de la fermeture partielle de la route de la Tinée, juste en amont de la Courbaisse. Le soleil brille déjà de tout son éclat quand nous entamons la marche d’approche :
Nous sommes les premiers à nous lancer dans cette course, la trace reste à faire :
Le trop peu de neige rend l’approche particulièrement pénible. Malgré les raquettes, nous traversons aléatoirement la couche de neige pour s’enfoncer dans des trous ou glisser sur de hautes herbes couchées. On en arrive même à tomber de notre hauteur. Là, c’est au tour de Caroline :
La détermination reste bien présente malgré tout. Nous progressons à notre rythme :
Dans la partie finale de l’approche, la pente se raidit franchement. C’est parfait pour faire travailler un peu nos petites gambettes :
Malgré le peu de neige et les nombreux requins prêts à se délecter de skieurs trop pressés, les couloirs de la face Sud-Est du Serrière de la Lombarde sont zébrés d’une multitude de traces :
Nous terminons notre longue marche d’approche au pied de rochers visibles devant l’ouvreur (point côté 2715m sur la carte IGN) :
Après 2h45 d’une approche que nous qualifierons pudiquement de peu roulante, c’est enfin parti pour l’arête Sud de Combe Grosse. Caroline guide son compagnon Anthony sur la première partie de la course :
Le sourire est là…
et la maîtrise aussi ! Même lorsqu’il faut grimper des ressauts plus techniques :
Le cirque du lac de Terre Rouge, haut lieu de l’alpinisme hivernal dans le Mercantour :
Les parois sont raides de part et d’autre de l’arête Sud de Combe Grosse :
Marianne ne se laisse pas impressionner pour autant, même pas peur !
Après un contournement délicat côté Est, on gravit le premier des deux grands ressauts de 40m de l’arête Sud de Combe Grosse :
Puis l’arête s’horizontalise à nouveau :
Anthony joue avec le relief pour assurer sa seconde de cordée :
Les rayons de soleil perdent de leur éclat. La lumière baisse tranquillement. La perspective de terminer de nuit devient inéluctable. L’aventure n’en sera que plus belle et complète !
Dans la dernière partie de l’arête, juste avant le rappel de 20m et le second grand ressaut, il y a un court passage effilé, peut-être le plus impressionnant de la course :
Lorsque Anthony et Caroline sortent du second grand ressaut de 40m, la nuit nous a enveloppé :
Les alpinistes en devenir au sommet de Combe Grosse dans la nuit noire et, toujours autant souriants bien sûr !
Voilà une bien belle aventure qu’il nous a été donné de vivre sur l’arête Sud de Combe Grosse. Celle-ci participera, dans une certaine mesure et sans nul doute, à forger l’expérience alpinistique de nos trois stagiaires en or, Caroline, Anthony et Marianne.
Vivement la prochaine !


























