Aiguille du Peigne, voie Pascal Meyer

Jeudi 1er août 2019, avec Olivier nous avons grimpé la superbe voie Pascal Meyer à l’Aiguille du Peigne 3192m.

Premier itinéraire tracé dans la raide facette sommitale du Peigne, cette voie géniale a été ouverte le 13 juillet 1959 par Jean-Louis Massénat, Pascal Meyer et Bernard Perrier.

On ne peut que saluer l’audace des ouvreurs, sautillant d’un système de fissures à un autre, nous offrant encore aujourd’hui une escalade de toute beauté.

Olivier dans l’option en 6b sous la fissure Lépiney :

Un mot sur les cotations. Annoncée TD- et 5/5+ (sic!) dans le Piola tome 1 de 1988, la bonne blague et TD dans le Labande.
C’est finalement le Guide Vallot tome 2 les Aiguilles de Chamonix de 1977 qui donne le mieux la mesure de cette voie modeste de 200 mètres et sérieuse à la fois : TD+, VI et A2!
Le récent topo Mont-Blanc Granite tome 2, présente une excellente description avec des cotations acceptables quoique sévères.

Vu du Plan de l’Aiguille, l’Aiguille du Peigne avec le tracé de la voie Pascal Meyer :

L’accès par la voie normale du Peigne sur 400 mètres et quelques passages en 4b et même 4c donne une dimension alpine à cette course.
Olivier dans le couloir du Peigne :

Le système de dièdres qui ramène sur le fil à la sortie de l’arête des Papillons :

Un petit coup d’œil à l’Aiguille du Midi :

Olivier à cheval à la brèche marquant la fin de l’arête des Papillons :

Superbe passage qui mène à la vire dominant les Dalles du Peigne :

La facette Nord-Ouest du Peigne se rapproche, à droite le Gendarme Rouge 3078m où aboutit la classique Contamine-Vaucher :

Plus haut nous rencontrons une étagne, affolée par notre présence elle va franchir une dalle redoutable :

Nous voici enfin à pied d’oeuvre, nos efforts sont récompensés, whaouh que c’est raide :

La petite vire de départ :

Olivier ouvre les hostilités, première longueur une fissure en 5b/c puis une traversée descendante en dalle en 6a ou pendule sur le tout petit piton pour atteindre la fissure large limite pénible marquant la fin de la longueur. Tout un programme, très beau quand même :

Olivier au premier relais :

La seconde longueur, un bon 6b surtout si on fait fi des cales de bois facilitant les verrous de doigts :

Suit la 3ème longueur, une fissure large en 6a qui fait toute la réputation de cette voie Pascal-Meyer.
Olivier s’y colle, avec de gros friends on peut s’assurer correctement, dans l’ordre 3, 4, 6 , 5 :

4ème longueur, 5c/6a, Olivier continue en premier de cordée :

5ème longueur, sans photo, une longue longueur variée cheminant astucieusement ce qui ne manque pas de susciter quelques interrogations… 6a+ impegnativa comme disent nos amis transalpins!

6ème longueur, transition en 5b/c, rocher demandant de l’attention :

7ème longueur on a pris la superbe option en 6b démarrant de la vire par un sympathique petit offwidth :

8ème et dernière longueur la fameuse fissure Lépiney. Une cordée nous précède dans ce passage d’apparence totalement improbable :

Vue du sommet du Peigne, Olivier à la sortie de la cheminée avant la traversée descendante et la fissure terminale, tirage redoutable…

Une voie extraordinaire sur un superbe sommet, un bon galop d’essai avant notre objectif principal l’arête Nord de Blaitière, à suivre…

1 réflexion au sujet de « Aiguille du Peigne, voie Pascal Meyer »

  1. Bonjour, merci pour vos belles photos.
    Jean-Louis était mon père, merci pour la petite dédicace du début, en espérant que votre ascension aient été à la hauteur de vos attentes.
    Bonne soirée à vous.
    Clément

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