Grande traversée de l’île d’Elbe

Ce jeudi 25 mai au matin, nous nous sommes donnés rendez-vous à l’embarcadère de Piombino avec Jo, Chantal, Sonia et Marie pour effectuer la traversée de l’île d’Elbe en trois jours.

Après 30 mn de traversée, nous arrivons sur l’extrémité nord-est de l’archipel toscan, Cavo.

Nous partons de ce cap après avoir fait quelques emplettes chez les commerçants du village. Le boucher du village, fier de ses produits, qui vend également quelques excellents fromages de brebis et de chèvre primés, est fier de nous parler du savoir-faire des producteurs toscans. « Vous passez par le Monte Grosso? » – Oui entre autres – lui dis-je. « Vous verrez l’ancien sémaphore qui servait de planque pour chasser le gibier avant la création du parc national »

N’étant pas féru de chasse, je préfère voir les animaux en liberté mais de temps à autres, il faut réguler leur population, notamment les sangliers très nombreux sur l’archipel.

En cette fin de mois de mai il fait bien chaud. Nous passons par un très beau mausolée érigé par la famille Tonietti, notable local ayant participé à l’essor de l’extraction de minerai de fer.

Nous délaissons les denses forêts du Mont lentisco pour rejoindre une crête plus exposée aux rayons du soleil. De chaque côté de la dorsale, nous voyons la mer et pourtant, l’eau douce peu présente sur l’île se fait ressentir (il fait soif..). Au bout de quelques heures, nous parvenons sous le Monte Castello et nous abritons à l’ombre des pins parasols avant d’aborder la descente. Une variante hors sentier nous permet de rejoindre la crête qui surplombe la Madonna di Montserrato.

 

 

 

 

Celle-ci fut érigée peu après 1606 par un gouverneur espagnol de Naples, qui surpris par une tempête, trouva abris in extremis dans la Baie de Porto Azzuro (il avait invoqué la madonne homonyme de Montserrat qui se trouve en Catalogne).

On devine alors « ce chemin de chèvres » qui devient ensuite plus commode et permet de rejoindre les rues de Porto Azzuro. Nous profitons de la nuit pour flâner dans les ruelles de Porto Azzuro.

Porto Azzuro

Le matin du deuxième jour, nous rejoignons par une piste en balcon le hameau de Buraccio qui offre une belle vue sur Capoliveri.

Quelques vignes et des champs d’oliviers rythmes nos pauses.

à proximité de Porto Azzuro

 

 

 

 

en redescendant du Monte Orello, près de Porto Ferraio

Nous filons alors vers l’ouest pour rejoindre les contreforts du monte Orello qui offrent une belle vue sur Porto ferraio. Nous passons à proximité de la résidence d’été de Napoléon « villa San martino » qu’il avait choisi comme résidence de campagne lors de l’été 1814 alors qu’il était en exil forcé dans l’archipel suite aux campagnes de Russie.

 

La piste sillonne dans de grandes forêts de chênes verts puis un sentier en mauvais état nous permet de rejoindre Procchio où nous passerons notre deuxième nuit.

La troisième journée sera la plus longue puisque l’objectif est de rejoindre Patresi à l’extrémité ouest de l’île. Nous passons par un sentier sauvage qui permet de rejoindre l’itinéraire principal sans loger la route principale. Les premières heures de la journée sont déjà chaudes. La montée au Monte Perone est courte mais raide et il faut se faufiler dans la végétation. Ensuite, la piste s’élargit. Nous profitons de l’ombre d’un chêne pour admirer les contreforts du Monte Capanne, qui domine le littoral de ses 1013 m. Encore quelques efforts..

à l’approche du Monte Capanne

 

 

 

 

 

Nous traversons quelques beaux pierriers de granit qui rappellent l’île de beauté. Une courte halte sous le sommet nous permet de nous rehydrater en cette chaude journée. Le petit bonus par la crête du monte Capanne nous prend pas mal de temps car il faut assurer quelques passages.

crête du Monte Capanne

 

Ce qui surprend, outre le caractère très sauvage de l’île, c’est le déficit d’eau. Pas ou peu de sources, sauf le troisième jour (l’île est obligée d’acheminer l’eau via un aqueduc sous marin depuis le continent).

village de Chiessi

Nous passons à proximité de plusieurs « caprile », qu’on trouve également en Provence sous le nom de « borie » (abris servant aux bergers). La redescente sur Patresi se fait dans une majestueuse forêt de châtaigniers. En cette heure tardive, les animaux redescendent se rafraichir dans le vallon. Nous surprenons deux  femelles mouflons avant de voir les premières maisons du village. Le coucher du soleil sur l’île de Capraia et la vue sur le Cap corse est fantastique.

Cap Corse et l’île de Capraia au coucher du soleil

 

1 réflexion au sujet de « Grande traversée de l’île d’Elbe »

  1. une île à découvrir où l’on se sent bien, tant par les possibilités de randos et les paysages magnifiques qui régalent nos yeux, que par l’ accueil chaleureux de ses hôtes italiens qui nous ont servis des repas de grande qualité et des nuits confortables

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