Au mois de mai 2025, dans la continuité de notre séjour en Norvège, nous partons cette fois au Groenland skier dans les fjords du flanc sud-ouest de cette immense île.
Notre camp de base se situe à Nuuk, capitale du Groenland et nous rayonnons en étoile chaque jour en utilisant les speed-boat.

Le premier jour de ski, le manteau neigeux est encore bien froid, aussi nous skions dans la poudreuse.
Puis rapidement, les conditions printanières s’installent et nous cherchons les pentes et sommets en fonction de cet impératif.

Pour encadrer ce groupe d’une dizaine de personnes, nous sommes deux guides de haute montagne, Fabien Artero et moi-même.

La plupart des sommets ne dépassent pas les 1200m, ce qui fait une rando déjà intéressante. Souvent, nous repeautons pour gravir un second sommet ou une seconde pente.

Nous profitons d’une très belle météo pour gravir un joli sommet, le Teqqiingalik où un glacier encore bien présent ceinture le dernier tiers de l’ascension.

Jusqu’à la mer, la neige est douce et homogènes. Si les versants sud manquent un peu de neige à cette saison, les versants Est, Ouest et Nord ont comblé nos attentes.

On skie jusqu’au trait de côte. De là, le bateau vise le meilleur emplacement pour nous récupérer.

Une fois que l’on a quitté les skis, il est fréquent depuis le bateau de croiser des baleines. Celles ci, paisibles, remontent toutes les 10/15 min en surface pour respirer lentement pendant 2 ou 3 minutes avant de replonger dans les profondeurs.

Pour les adeptes de la pêche, les fjords sont très généreux en poissons, notamment en morue. Les Groenlandais sont des chasseurs cueilleurs et ils apportent un soin particulier à préserver autant que faire ce peut les ressources naturelles de leur île.

Neige douce et bonne visibilité, c’est parti pour une longue série de courbes face à la mer.

Soleil de minuit! A cette saison la nuit n’arrive jamais, aussi après s’être sustenté d’un bon repas, nous repartons gravir un dernier sommet. Conscient de notre chance, nous nous efforçons de skier au maximum!

Comme dans les Alpes, nous cheminons lentement à travers les pentes. Dans notre dos, des petits icebergs dérivent dans le fjord d’Ameralik.

Ces icebergs prennent naissance dans un glacier qui se terminent directement dans la mer.
Fabien, du genre peu frileux, s’offre même une baignade avec en toile de fond une baleine!