Bec d’oiseau à l’Envers des Aiguilles – Alpinisme : Guides06

Bec d’oiseau à l’Envers des Aiguilles

Mercredi 28 septembre 2011 avec Patrick nous concluons notre passage à l’Envers
des Aiguilles par l’éperon Sud-Est du Bec d’oiseau 3417m, TD+, 650m.

Cette voie est à aborder comme une grande course de rocher plutôt qu’une escalade
comme Pedro Polar que nous avons fait la veille.

Patrick au sommet d’un gendarme :

Cette voie démarre par une fissure bien visible depuis le refuge.
Le très bon topo de Louison annonce cette longueur en 5b je l’ai plutôt trouvé 6a très
expo, il me semble très utile de prendre un camalot 4 et un camalot 5.

Il faut compter 45 minutes à 1h pour rejoindre le départ, de nuit l’attaque qui parait
évidente depuis le refuge peut susciter quelques errements!

En cette fin de saison 2011 la rimaye passait encore assez bien :

Les 2 premières longueurs se déroulent dans un bastion très raide.
Patrick dans la 2ème longueur :

Après le premier bastion l’escalade devient plus roulante mais toujours très esthétique :

Une fois la première petite moitié de la voie gravie, les choses sérieuses commencent!
La 2ème partie de la voie est la plus belle, c’est une sucession de facettes et d’éperons très raides.

Le topo de Louison est très juste hormi les cotations, nous avons trouvé le 6a/A1: 6a tout
court ce qui dénote avec la première fissure!

Dans tous les cas ces longueurs sont vraiment très belles et le cheminement très astucieux!

Une fois rejoint le fil de l’éperon on se retrouve au pied de cette dalle étonnante, 5b facile
mais sans spit…

Bravo aux ouvreurs d’avoir ouvert une voie si audacieuse uniquement avec des pitons!

Une fois au sommet de la dalle on débouche sur cette antécime très compacte.
Une sympathique désescalade avec peu d’assurance attend Patrick!

La suite est toujours très raide, un florilège de beaux passages nous tend les bras!

La vue sur le Grépon et le doigt sommital du Pic de Roc est géniale :

Derrière-nous la vue sur l’Aiguille de Leschaux, les Petites Jorasses, les Grandes
Jorasses
et la Dent du Géant, est somptueuse :

Des bras il nous en aura fallu!
Après 600 mètres d’escalade le poids du sac se fait bien sentir.
Les chaussures de montagne et autres crampons et piolets n’y sont pas pour rien!

De la rimaye au sommet nous avons mis 9h.
Le terme de grande course rocher ne me semble pas usurpé!

La descente sur les Nantillons passait encore bien.

A noter cette variante intéressante si comme pour nous à la fin de la descente il est difficile
de prendre pied sur le glacier : 50 mètres sous le rognon, au lieu de traverser à droite vers
le glacier, traverser à gauche puis descendre un peu pour trouver une ligne de rappels
dans la facette entre le couloir et l’éperon.

3 rappels, 25m, 40m, 50m, puis desescalade facile et on prend pied très facilement
sur le glacier.   

 

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