Grandes voies d’escalade au Baou de Saint-Jeannet : la Directissime et l’Arête Sud

Jeudi 8 avril, avec Marc, nous avons grimpé dans la grande face du Baou de Saint-Jeannet. Notre faim d’escalade est telle que nous avons dû parcourir deux itinéraires pour arriver à satiété (difficile la vie de grimpeur !) :

Le fameux baou de Saint-Jeannet et sa grande face éclairée par un doux soleil post meridiem. La Directissime et l’Arête Sud se situent respectivement en limite gauche et en bordure droite (entre ombre et soleil) :

Le numéro 33 est inscrit au départ de la voie en référence au topo Dufranc de 1967. Aussitôt repéré aussitôt partis, Marc se lance dans la première longueur autrefois cotée IV+/V- avec un pas technique en traversée à gauche en V. Aujourd’hui, il vous faudra compter un bon 5c :

 

Marc se lance dans le crux de L1, une traversée délicate à gauche :

La 2de longueur vue depuis R1 ; raide, fissure déroutante, équipement éloigné, cotation d’époque V-/V avec un pas de V, cotation actuelle 6a pas volé :

Nous sommes là pour ça, donc bien sûr nous gardons le sourire :

 

Marc attaque la sacrée fissure en fin de L2 :

Puis il savoure à juste titre l’arrivée salvatrice à R2 :

La 3ième longueur est la plus difficile. Là aussi la cotation a évolué, avec le temps d’une part, et avec le rocher d’autre part du fait d’un éboulement. D’un V/V+ nous sommes passés à un vrai 6a+. Au départ tout va pour le mieux :

Puis au niveau d’une « chasse d’eau », ça se complique. Marc va se confronter au passage fatidique :

Arrivé au relai, c’est gagné ! Derrière en contre-bas de Marc, la grotte du Péril Jaune et ses couennes très convoitées les jours de pluie. Il y a l’embarras du choix du 4- au 8a+ :

Bien que la longueur la plus dure soit derrière nous, il faut rester concentré. La suite est encore raide, très raide même. La 4ieme longueur, V/V+ d’époque, 6a d’aujourd’hui avec le trou du « nid d’aigle » :

Le final de cette longueur se déroule dans un dièdre à bacs très ludique (attention quelques pierres bougent un peu). Celui-ci donne accès au boulevard, virette de passage de la Dominante. A partir de là, la voie emprunte entièrement un autre itinéraire marquant du Baou, le Péril Jaune (gare aux chinois !) :

La si célèbre 5ième longueur, relativement inquiétante vue du bas :

Finalement l’escalade est moins difficile qu’il n’y paraît, autour de 5c relativement concordant avec les V/V+ d’autrefois :

Sous l’œil bienveillant de Christelle, Marc se régale dans ce passage légendaire :

R5 s’effectue dans le haut de la fissure, au fond d’une niche. Le départ de la 6ème longueur est amusant :

La suite l’est tout autant à condition d’avoir gardé un petit peu d’énergie. Il faudra encore forcer un petit surplomb côté V. Blague à part, attendez-vous à un bon 6a athlétique :

Au rétablissement de ce surplomb vous pourrez vous arrêter à un relai chaîné facultatif. Aujourd’hui, avec Marc nous en avons fait notre R6. Au-dessus, il y a deux options : tout droit dans la fissure-dièdre (goujon) en 6a, ou croché à gauche (pitons) en 5c. Nous avons choisi la seconde option.

La suite, jusqu’au pied du ressaut sommital, est moins raide (gradins) et surtout plus végétative. L’idée générale est de monter en ascendance à droite. Il s’agira de faire relai au niveau d’un gros chêne situé en bordure droite du « parc à moutons ».

Dernière longueur pour sortir d’une des plus belle manière au sommet du Baou de Saint-Jeannet (802m d’altitude) :

Voici le tracé et les relais que nous avons fait pour parcourir l’incontournable Directissime :

Si vous aviez des doutes concernant les cotations d’époque, voici un extrait du topo Dufranc de 1967 (partie inférieure indépendante de la Directissime) :

La journée étant belle, la compagnie étant bonne, nous rempilons pour un second tour de manège avec l’ascension de la très classique Arête Sud, partie inférieure :

Excepté le franchissement de la fissure en 2ème longueur et quelques très courts passages athlétiques, l’escalade reste relativement facile le long d’un cheminement astucieux.

Marc chemine dans les vires de la 1ère longueur (III) :

Puis il débouche à R1 commun  à la Tonton Walker :

Encore bien en forme, Marc franchit d’une main de maître la fissure physique de la 2de longueur (V-) :

Ce qui demeure constant et très appréciable dans l’Arête Sud, c’est la superbe vue sur le village de Saint-Jeannet comme ici au niveau de la terrasse de R2 :

Ou là, dans l’aérienne traversée finale de la 3ème longueur (IV-), la vire à bicyclette :

Voilà une journée bien remplie le long de ces deux grandes classiques de l’escalade niçoise. Nous ne l’oublierons pas de sitôt ! Merci Marc pour ton énergie débordante et ta passion communicative, c’est un vrai grand plaisir de s’encorder avec toi !

A l’instar de certains (et non des moindres…) qui disent :  »avant la Verte, on est alpiniste, à la Verte on devient montagnard », d’autres pourraient dire :  »avant la Directissime, on est grimpeur, après la Directissime on devient rochassier ! »

1 réflexion au sujet de « Grandes voies d’escalade au Baou de Saint-Jeannet : la Directissime et l’Arête Sud »

  1. Bonjour et bravo les jeunes ( Marc et les autres ) merci pour ce très beau reportage sur a Directissime du Baou de St Jeannet en le regardant j’ai ressenti cette sensation de l’escalade en calcaire .En effet le Baou c’était pour nous notre école d’entrainement je faisais parti du secours en montagne des CRS 06 en 1969 à 1978 . J’ai aujourd’hui 80 ans, félicitation pour votre passion. Cordialement Christian

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