Traversée de la Meije

Les 13 et 14 aout 2021, avec Laurence et Cédric nous avons fait la mythique traversée de la Meije.

Laurence au sommet de la Meije admire la suite du programme : la traversée des arêtes de la Meije jusqu’au Doigt de Dieu

Montée au refuge du Promontoire

Vendredi 13 Aout, nous prenons la direction du refuge du Promontoire. Nous décidons de monter par les Enfetchores puis la Brèche de la Meije.

Sur le glacier de la Meije :

La brèche de la Meije passe toujours bien pour une mi-aout, mais ce n’est pas le genre d’endroit où l’on a envie de s’éterniser…

Nous arrivons au refuge du promontoire en milieu d’après-midi, nous profitons des lieux et nous reposons avant la journée du lendemain.

L’arête du Promontoire

Le lendemain, petit déjeuner à 4h, départ du refuge à 4H45.

La première partie de la course est rapidement avalée par mes compagnons de cordée et nous arrivons sur la dalle Castelnau au levé du jour :

A noter que le crochet sous le glacier carré est la zone qui a été le plus impacté lors de l’éboulement de 2018, avec des rochers fracturés. Je trouve que c’est maintenant la partie la moins plaisante de la course.

Ensuite le rocher redevient excellent, nous passons le dos d’âne puis grimpons la dalle des autrichiens :

En arrivant à l’extrémité inférieure du glacier carré le soleil nous rattrape :

Après avoir traversée le glacier carré, nous commençons l’ascension du Grand Pic. Mais pour arriver au sommet de la Meije, il nous faut d’abord grimper le passage du Cheval Rouge puis le Chapeau du Capucin, Cédric à la sortie de ces 2 passages consécutifs :

La première partie de la course est faite, nous sommes au sommet du Grand Pic de la Meije !

La météo est fantastique :

La traversée des arêtes de la Meije

Je suis étonné de voir autant de neige sur la traversée pour la période, la météo capricieuse de cet été a eu l’avantage de préservé nos montagnes.

Après les rappels du Grand Pic, c’est parti pour le contournement en face Nord de la Dent Zsigmondy :

Les câbles en places facilitent grandement le passage, sinon ça ne serais pas la même chanson !

A la brèche entre le Zsigmondy et la deuxième dent, l’ambiance est géniale :

La traversée des arêtes est en excellente conditions, nous arrivons finalement au sommet du doigt de Dieu :

Après les 3 rappels, nous arrivons sur le glacier du Tabuchet puis descendons jusqu’au Pont des Brebis.

Une magnifique course, bravo à vous !

 

24 réflexions au sujet de “Traversée de la Meije”

  1. Fantastique, étant randonneur n ayant aucune connaissance en escalade ou alpinisme j aimerai tant decouvrir cet univers qui me fascine et me passionné tant..

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    • Bonjour
      Il faut un petit entraînement avant de faire une 1ère course d’un niveau facile.
      École d’escalade, de neige et de glace
      ou vous aurez appris l’encordement, la fonction d’un piolet et la pratique des crampons. Les guides qui enseignent ces techniques,vous conseillerons en fonction de votre aptitude et détermineront avec vous la course la mieux adaptée.
      Voilà bon courage et bonnes courses pour la suite
      Cordialement

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    • Bonjour, je n’ai pas de photos du glacier carré de notre ascension mais il est loin d’avoir disparu, il était plutôt en excellente condition pour la période (tout en neige). Thomas

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  2. C’est beau! Et ça me rappelle qq années en arrière: Août 1964, le service militaire au 7eme BCA et ma compagnie traversant La Meige.J’avais glissé sur un glacier(lequel?) perdu mon piolet dans une crevasse enorme mais sans mal.Ce jour là, Marc Fougeron perdait la vie pas loin. Depuis une manifestation porte son nom au sein du 7eme bataillon de chasseurs Alpins

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    • Chere Martine que de souvenir d’une belle époque de montagne remontent au seul non de Jean Noël et aussi de…Zebulon..de sacres..bonhommes !..qui nous ont fait rêver et m’ont donné l’envie de découvrir la haute montagne à 50ans passé. Deux personnages mythiques que je n’ai jamais oublié. Je vous embrasse..Michel..82 ans

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  3. Traversée de la Meije effectuée en 2002, le jour du 125eme anniversaire de la première.
    En 1977, jour du centenaire, nous devions aller aux Rouies avec torches au magnésium pendant que certains au loin devaient occuper les arêtes de la Meije. Si le temps avait été avec nous, cela aurait fait un joli spectacle. Malheureusement, ce ne fut pas le cas.
    Du col des Rouies, nous nous sommes contentés de descendre sur le refuge du Pigeonnier avec nos torches avant de déguster la meilleure des soupes à l’oignon…

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  4. La Meie une grande dame qui peut faire des caprices en envisageant des manifestations de masse.
    En 77 j’ai eu le bonheur de gravir le Gravelotte avec Alain Rougier qui est maintenant guide.
    Depuis 7 ascension par des voies et avec des compagnons d’hiver, et peut-être encore un projet de Pierre Allain avec mon fils.
    Pour les générations futures fait attention à préserver l’orthographe de notre belle langue française dans vos beaux écrits sur internet

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  5. C’est un réel plaisir de voir des récits de courses abordables que ce soit en alpinisme ou en escalade en 5+ max.
    Merci à vous de montrer un visage accessible de nos belles activités de montagne dans des lieux qui rappellent plein de souvenirs et pousserait à y retourner.
    Merci de continuer ainsi même si j’aime également voir les exploits de nos jeunes prodiges en escalade, grandes voies et alpinisme.
    Alain

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  6. En 1992, un vétéran de la haute montagne,( 72 ans à l’époque) nous fit découvrir le refuge du promontoire et l’esprit du CAF, puis modestement la brèche de la Meige.
    Depuis, avec mes 78 ans à présent je transmets au mieux cet esprit de découverte et de vraies valeurs. Merci pour le récit.( J’y étais !)

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  7. En 2017 ,j ai fait la traversée avec un ami. On a couché d abord au Chateleret , puis le matin départ tranquille à 7h pour aller bivouaquer au sommet du grand Pic .
    Super plan car on a pu déguster tranquillement tous les passages ,en étant seuls

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  8. Une histoire de l’alpinisme..un très bon bouquin d’une belle histoire..dommage rien sur la Meije?alors que le sommet de la belle était était très convoité en même temps que le Cervin,et beaucoup de sommets du massif du Mt Blanc..Dommage CGardien guide ds son histoire à oublié l’Oisans…mais cela reste un bon bouquin…un régal.
    guy kt guide

    tiens …nous passons en 2022

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  9. Merci, c’est encore avec émotions, à bientôt 83 ans, que je reconnais chacun de ces cailloux et la petite plate-forme du sommet sur lequel j’ai passé trois nuits dans la tempête, après avoir gravi la face Nord un hiver 1973 ; avec alors, mon ami Jean Claude Marmier.
    Vous avez été heureux, d’autres Montagnes vous attendent, courage et respectez les humblement.
    Christian Exiga

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  10. Février 1973,suite à la demande de secours,nous étions avec les crs,le pghm de Briançon et les militaires de l’ehm dans la face sud.
    Heureusement le pilote d’helico de la gendarmerie Mr Dussauge ,profitant d’une éclaircie à récupéré la cordée et non sans mal..Il ne nous reste plus que redescendre sur le Promontoire…Merci,Mr Dussauge,et encore chapeau..
    Je suis content de savoir Mr Exiga en pleine forme..
    Guy Cattai

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