Tête des Fétoules (3459m), répétition d’une nouvelle voie : « Les fées s’entêtent » (600m, TD+, 6b)

Après avoir grimpé la Madier à la Dibona, avec Marc nous  sommes  montés  dormir  au charmant petit lac des Fétoules. Heureusement que nous avions pris la tente car les 3 places de la cabane pastorale provisoire affichaient complet. Notre bivouac après une grasse matinée bien venue :

Bivouac du lac des Fétoules

Voici le petit lac de Fétoules, non nommé sur la carte IGN :

Lac des Fétoules

Pour nous rendre au pied de notre objectif, nous effectuons près d’1h30 de marche d’approche. Sur la fin de celle-ci, nous prenons pied dans l’immense éboulis du Cros du Tonnerre avec de gauche à droite : l’Aiguillette des Fétoules (2963m), la Pointe Barbier, la pointe du Faune, la tête des Fétoules (3459m) et le col Nord de l’Etret (3335m) :

La voie « les fées s’entêtent » suit le fil de l’arête Ouest au plus proche tandis que l’arête Ouest classique louvoie plus à gauche :

La première partie de l’itinéraire consiste à gravir l’unknown tower. Les deux longueurs marquantes de cette section sont la première en fissure, un 6a bien raide qui réveille de bon matin, et la septième en traversée à gauche bien technique.

Quelque part dans le début de l’ascension de l’unknown tower avec, dans dans notre dos, l’Olan (3564m) à droite et la cime du Vallon à gauche (3408m) :

Au départ de l’unknown tower

Autour de L6 (seconde tourelle) de l’unkwon tower :

Dans l’immensité des Fétoules

Marc sort des difficultés de l’unknown tower (L7, 6a) :

Non loin du sommet de l’unknown tower :

S’en suit l’escalade de la pointe du Faune. Celle-ci offre de belles longueurs, notamment la quatorzième, sur le fil puis à droite de celui-ci le long d’une fissure athlétique. Le départ de la quatorzième longueur :

Longueur sous le sommet de la pointe du Faune

Au sommet de la pointe du Faune se dévoile la dernière difficulté de la course, l’impressionnant mur raide et compact de la pointe Barbier :

Pointe Barbier vue de la pointe du Faune

A droite la tête de l’Etret (3559m) a fière allure malgré sa quasi anonymité :

Tête de l’Etret vue depuis la tête des Fétoules

En se rapprochant de la pointe Barbier, nous mesurons encore un peu plus l’audace des ouvreuses et de l’ouvreur. C’est vraiment raide et compact :

Pointe Barbier aux Fétoules

Voici une idée de l’itinéraire permettant de gravir la pointe Barbier :

Itinéraire sur la pointe Barbier

La première longueur de la pointe Barbier est un 6a qui aura du mal à être décoté. Il faut s’appliquer. C’est un des rares passages où le rocher nous a demander ponctuellement une vigilance accrue :

L16, première longueur de la pointe Barbier

Puis, vient la longueur la plus marquante de l’ascension. Un 6b très compact où les protections ne sont pas simples à poser à peu près correctement :

Départ de L2 de la pointe Barbier

Pour ne pas trop se tromper, il faut grimper en ascendance à droite et visant l’extrémité droite du grand toit :

Dans le mur compact de la L2 de la pointe Barbier

Marc à la sortie du passage clé, juste après la traversée à gauche sous le grand toit de la dix-septième longueur :

Longueur en 6b de la pointe Barbier

Voici le très beau dièdre de L19 qui marque la fin des difficultés :

Dièdre magnifique donnant accès à la pointe Barbier

Les heures passent. Le soleil baisse. Le versant Nors-Est de l’Olan est plongé dans l’ombre :

L’Olan dans l’ombre vu depuis la tête des Fétoules

De l’autre côté, les versants Ouest, eux, s’embrasent. Ici la tête de l’Etret (3559m) :

L’Etret

Là, le sommet des Fétoules (3459m) après avoir rejoint l’arête Ouest pour terminer :

Les Fétoules vues depuis la partie terminale de l’arête Ouest

La pointe du vallon des Etages (3564m) à gauche et la cime de l’Etret (3559m) à droite s’apprêtent à passer la nuit :

La nuit nous enveloppe à notre arrivée au sommet de la tête des Fétoules :

Soleil couchant sur l’Ouest de l’Oisans

Après une descente nocturne par l’arête par l’arête Sud-Est des Fétoules (l’autre voie normale) et le Cros du Tonnerre, nous rejoignons notre bivouac au lac des Fétoules pour y passer une nuit bien méritée. Le lendemain, histoire de visiter un peu plus les lieux, nous descendons par le hameau de la Lavey. Le refuge y est en cours de réfection totale.

En arrivant au hameau de la Lavey

Avant de retrouver notre véhicule garé à Champhorent, il nous faut traverser le Vénéon par ce magnifique petit pont romain :

Vieux pont enjambant le Vénéon

Bravo Marc pour cette longue et difficile escalade hors de sentiers battus. C’est une vraie grande aventure que nous avons vécu là, à quand la prochaine ?! 😉

« Les fée s’entêtent » ont été ouvertes le 5 août 2025 par Annabel Perruchon, Fanny Pagnier, Vivienne Langen, Stéphane Benoist dans le cadre d’un stage de l’équipe féminine ‘FFCAM-ENSA’. Tracer en 2025 un nouvel itinéraire aussi beau et « évident » (au plus près du fil), de surcroît à deux pas d’une grande classique de l’Oisans, relève d’un petit miracle suspendu. Chanceux que nous sommes d’avoir pu grimper dans leurs pas  !

Le topo est disponible ici. Nous modifions simplement le tracé de L16 qui nous semble plus juste ainsi (en jaune) :

 

 

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