Voie De Cessole / Plent – Aiguilles de Pelens : une plongée dans l’histoire de l’alpinisme du Mercantour
La voie De Cessole / Plent, ouverte le 16 août 1905, fait partie d’un chapitre mythique de la carrière de cette cordée qui a tant contribué au développement de l’alpinisme dans le Mercantour. Avec ses chiffres modestes — 150 m, IV — l’itinéraire peut sembler simple. Mais il cache en réalité une aventure bien plus sérieuse.
Le 21 septembre dernier nous avons profité de l’arrivée de l’automne pour rendre visite à l’une des paroi les plus reculées du Mercantour, la face sud-ouest du Giegn. Marc a pu ainsi se remettre en jambe en grimpant la très jolie voie « Entorse à l’éthique » (TD, 6a+, 280m).
Début septembre, la météo nous pousse à revoir nos plans. Avec Marc, nous choisissons donc de rendre visite aux montagnes de l’Oisans plutôt qu’à celles des Brenta. Nous commençons notre petite virée par l’ascension d’une des flèches les plus parfaites des Alpes, l’aiguille Dibona (3131m):
Le 5 octobre dernier, avec Félix (16 ans), nous sommes allés grimper deux voies « modernes » à la Cougourde. En face Sud de la Cime IV, nous avons d’abord parcouru « Tournesol », 7a max (6b obligatoire) – ED inf – 130m. Une voie que l’on doit au guide Yann Bonneville, actuel valeureux gardien du refuge des Merveilles. De l’autre côté, en face Nord de la cime III, nous avons ensuite grimpé « Le sens de la vie », 6c max (6b obligatoire) – TD+ – 170m. N’en déplaise à Nietsche, depuis 1990 nous devons ce sens-là à la cordée P.Pippolini / P.Montiglio.
Courant septembre, nous sommes allés grimper au Giegn le dièdre Vernet. Splendide itinéraire ouvert en 1934, la voie remonte un dièdre bien défini dominé par un barre surplombante que l’on contourne par la gauche.
Après notre ascension de l’aiguille de l’M, la même équipe s’est rendue au refuge Albert 1er pour tenter de gravir l’aiguille du Tour sud (3542m) par le couloir de la table (250m, AD-).
En ce début de saison estivale, pour le pont de l’ascension (le bien nommé), nous avons réalisé 4 belles journées d’alpinisme autour de Chamonix. La première a été dédiée à l’escalade de l’aiguille de l’M (2844m) par son arête NNE (D-, 180m). L’équipe se composait cette année d’Antoine, Tanguy, Sylvain, et notre ami et aspirant-guide Martin.
Justement, Martin se régale à guider la cordée de tête, ici dans la 5ième longueur (5b) :
Yannick a enfin pu parcourir la formidable arête NNW du Grand Capelet ce mercredi 23 juillet 2025. C’est un projet ancien qui enfin se réalise, véritable morceau de choix pour l’alpinisme dans le Mercantour.
Au fil de l’été, avec Félix (16 ans), nous nous familiarisons avec l’alpinisme dans le Mercantour avec l’espoir de gravir un jour un sommet emblématique des « grandes » Alpes. Mercredi dernier, nous nous sommes ainsi lancés dans l’escalade de l’arête nord-ouest du Grand Cayre de la Madone, communément appelée arête de la fenêtre (AD, VI).
L’ambiance peut y être gazeuse :
Que font les guides de haute montagne dans le Mercantour en été? Ils doivent bien s’ennuyer sans glacier, sans téléphérique, sans disneyland à la montagne?
Et bien non, détrompez vous, le Mercantour a tout ce qu’il faut pour vous régaler de sensations vertigineuses, pour grimper sans fin sur des arêtes , pour vivre des expériences hors du temps perché sur les cimes, pour bivouaquer sous les étoiles. Et cerise sur le gâteau, ici vous serez les seuls grimpeurs au refuge. Le soir au souper, personne ne comprendra de quoi vous parlez avec vos « friends » et vos « passages en libre ». Si jamais vous expliquez que vous aller tenter une cime où ne passe par le GR52, tout le monde vous prendra pour un himalayiste, ou un voyou avec une remarque récemment entendue dans un refuge « on m’a dit qu’il est interdit de sortir des sentiers dans le Mercantour?!?!?! » Le problème avec tout ça, c’est que la culture de l’alpinisme se réduit à peau de chagrin.
Alors si l’aventure vous tente, et que vous voulez vivre dans les traces des pionniers, suivez les guides du Mercantour qui sauront vous régaler de 10 à 85 ans.
Après un premier passage au printemps, nous sommes revenus parcourir cet itinéraire début décembre dans le cadre de notre stage d’alpinisme.
Annabel s’emploie sur le pilier compact en 5c de la 5ème longueur.
Avec Gaspard et Joséphine, nous sommes allés grimper début novembre une très belle voie d’aventure à la Cougourde, la voie de le Toussaint. Le topo C2C mis à jour par Guides06 est tout à fait juste et fort utile. Cet itinéraire nous a beaucoup plu, le rocher est de très bonne qualité, l’escalade extérieure avec beaucoup de bonnes préhensions. Il convient aussi de saluer l’audace et le talent de Jean Gounand pour l’ouverture de cette voie en grosses chaussures le 1er novembre 1970, sans friends ni coinceurs!
L1, caractérisée par une dalle blanche avec beaucoup de grains.
Mi novembre, nous sommes allés avec Joséphine et Rémi à la Madone des Fenêtres. Nous avons accédé à la Madone en vélos électriques. C’est bien pratique, il nous a fallu une vingtaine de minutes depuis la conduite forcée où l’on peut stationner. Puis en une petite heure, nous avons gagné le pied de l’éperon Ouest du Petit Cayre.
Joséphine escalade la seconde longueur bien fissurée dans sa première partie.
Début novembre, profitant de cet été indien, nous avons grimpé avec Joséphine à la cime de Tavels la fameuse et difficile voie des Sospellois. Cette voie, ouverte du bas en 1991, par le duo Jean-Jacques Garriou et Philippe Pipollini est une référence dans le Mercantour pour sa difficulté et le style d’escalade. L’itinéraire a été rééquipé récemment en goujons de 12 en préservant le caractère engagé et parfois exposé de la voie.
La face Ouest de Tavels, avec en rouge le tracé de la voie des Sospellois. Nous avons accédé au R0 en démarrant par le couloir O et une longueur en 3c à main gauche.
Au milieu du printemps, nous avons parcouru cette escalade avec Joséphine. Pourtant située à 2 pas de la maison, je n’avais visité cette arête. Les bonnes infos sont venues de mes amis guides Florence Cotto et Damien Caratti. Alors que la plupart des voies du Mercantour se déroulent sur du gneiss ou du granit, ici c’est du calcaire. Et ce n’est pas le fruit du hasard si les secteurs d’escalade et de via ferrata s’appellent à cet endroit « les Calanques ».
Le beau pilier de l’arête Mounta Cala.
Aiguilles de Portettes : le sommeil ou le rêve 180m 6c
Belle journée en compagnie de Romane, voila un petit topo qui je l’espère vous donnera l’envie d’aller visiter cette magnifique voie, bonne grimpe.
Ascension du Gélas (3143 m) – Le toit des Alpes-Maritimes
Récemment, Maël et son équipe nous ont fait confiance pour réaliser un bel objectif : gravir le sommet du Gélas, point culminant des Alpes-Maritimes à 3143 mètres. Cette ascension, en compagnie de la guide Florence Cotto, nous a permis de clôturer leurs vacances en beauté.
Le 27 juillet dernier, avec Didier et son fils Pierre, nous avons grimpé l’arête du Pas du Loup. Une belle journée sous le soleil des Alpes-Maritimes.
Fin juillet, avec le solide Olivier, nous avons parcouru un itinéraire emblématique de l’alpinisme classique dans les Alpes : la traversée de la Meije (3983m).
La seconde partie de la traversée des arêtes de la Meije avec dans l’ordre : la troisième dent, la quatrième dent (ou dent blanche) et le doigt de dieu (3973m) :
A la suite de notre formidable tour des Rouies (3589m), Grégory et Delphine ont rempilé pour trois journées d’alpinisme supplémentaires autour du tout nouveau refuge du Pavé.
Delphine et Grégory à l’attaque du Pic Nord des Cavales (3362m) sur fond de Grande Ruine (3765m) :
Cet été 2024 aura finalement vu la concrétisation d’un beau et vieux projet de Yannick, l’ascension du Matterhorn (4478m) par l’arête du Hörnli :
