Les dictons n’ont pas été inventés par hasard, et cette journée du 23 avril va nous le prouver. Accompagnés de Yann, Rodolphe et Renaud, nous avons décidé de visiter le sommet emblématique du Mercantour, la Cougourde.
La météo n’est pas au beau fixe mais comme nous sommes dans les dictons, nous n’avons pas envie de rester au bistrot ni de nous découvrir. Bref, lorsque nous arrivons au pied de l’arête, le vent est glacial, la visibilité est quasi nulle et il neige à l’horizontale.
En bon rochassier que je suis, la promesse d’une belle journée sur le caillou m’a donné envie d’y aller et c’est certainement en mode « balistique » comme on dit dans le jargon de l’ENSA que j’ai abordé la journée. Ce n’est qu’après 2 longueurs sur le rocher enneigé et l’onglet dans les gants que j’ai décidé d’écouter les signes qui ne trompent pas, et aussi parce que mes acolytes m’ont gentiment fait comprendre qu’ils en avaient plein les bottes.
Les dictons, c’est bien, mais il ne faut pas pousser !
Le renoncement est une qualité essentielle chez un alpiniste, et je dois dire que ce jour là j’ai pris une leçon de la part de mes stagiaires, bravo les gars. Que ce soit sur le terrain, avec des personnes plus expérimentées, dans les livres ou même dans ce cas avec mes élèves, on apprend tout le temps, alors merci à eux.