Les Arêtes du Saint-Robert
Samedi 06 novembre 2010, avec Yannick nous sommes allés parcourir les arêtes du Saint-Robert 2919m AD.
Superbe lumière sur les Cayre de la Madone, Petit 2413m, Grand 2532m et à gauche le Ponset 2828m.
Alpinisme, escalade, ski de randonnée, cascade de glace, randonnée pédestre, Mercantour
Superbe lumière sur les Cayre de la Madone, Petit 2413m, Grand 2532m et à gauche le Ponset 2828m.
En effet cela faisait des années que je n’avais pas grimpé à la Source au Baou de Saint-Jeannet.
Pourtant il y a plus de 20 ans alors que nous faisions nos premières armes, notre amitié a débuté
sur ces terribles rochers….!
Du 3 au 8 il y a toutes les difficultés mais ce n’est rien de dire que c’est un style exigeant!!
Ici, Thomas dans la Paranoïaque 6b+ ouvert par Patrick Berhault himself, c’est loin d’être la plus
belle mais on sait bien qu’on ne peut pas tout avoir.
L’honneur de se mettre au taquet dans une voie Berhault et une escalade agréable!!
Pour le plaisir des yeux et un pour donner un aperçu des conditions.
La limite de l’enneigement se situe à Isola 2000.
Dans la voie, la neige est présente sur les vires mais le rocher est bien sec dans les
parties raides.
Tous les jours dès midi il neigeait, ce qui ne leur permettait pas de grimper le reste de la journée,
la progression trop lente, la possibilité d’atteindre le sommet de plus en plus incertaine.
Les conditions semblaient vraiment difficiles, trop.
Le bulletin météo annonçait des nuages mais pas de neige.
Décidément, ça change tout le temps!
Steph et Yannick ont hésité à redescendre.
Finalement ils poursuivent, arrivant quand même à avancer et à s’assurer.
Maintenant les décisions se prennent au jour le jour.
Pourvu que le temps change et se mette vraiment au beau.
Inch’Allah!
Voilà, voilà les nouvelles,
A bientôt,
Caroline
Ensuite ils attaqueront l’ascension de la face sud par la voie des japonais.
Un itinéraire plutôt sûr car il suit un éperon.
Puis un créneau de 2 jours devrait leur permettre de monter au sommet.
Il est difficile d’estimer exactement leur vitesse de progression et le jour du sommet,
cela va dépendre des difficultés qu’ils rencontreront.
Je n’avais pas anticipé sur la présence du rallye d’Antibes et ses autos qui pendant 1 heure
ont vrombi au fond des gorges…
Quel calme quand ça s’arrête!
Elle se déroulera le 5 novembre prochain à l’espace culturelle Altitude 500 (comme d’habitude).
Cette année, on vous propose du lourd avec la venue de Laurent TRIAY pour Tough Enough,
la voie extrême de 400 mètres libérée par Arnaud Petit, Stéphanie Baudet, Sylvain Millet et Laurent à Madagascar.
Suivra en guest star, Patrick GABARROU pour nous présenter un film de Bruno PEYRONNET
le mettant en scène avec Christophe DUMAREST.
Sur le fil de l’amitié nous conte la rencontre de deux GHM de génération différente et
les liens engendrés par leur cordée.
Comme d’habitude, un échange aura lieu entre nos invités et le public à la fin de chaque film.
La capacité d’accueil de la salle n’étant que de 200 places, je ne peux que vous recommander
de réserver au 04.93.36.35.64
Attention, nous demandons aux personnes ayant réservés de se présenter 15 minutes avant
le début de la séance, sans quoi leurs places seront redistribuées.
En attendant de vous croiser le 5 novembre, bonne montagne à tous!
Fabien Coquel
Alexandre Ulcakar, de Glacier Safari Trek à KTM au Népal, a eu au Yannick au tel cet après midi.
Les deux alpinistes sont toujours au camp de base de la face sud de l’Annapurna 1.
Alexandre nous transcrit la conversation et ajoute :
J’espère que le temps va se stabiliser, on a eu cette dernière semaine mauvaise sur tout le pays.
Appel de Stéphane et Yannick le 13 octobre à 15H15 :
– Comment ça va ? Vous êtes bien acclimaté ?
YG – Oui, on est bien acclimaté, tout va bien au camp de base et on va sans doute partir demain ou dans 2-3 jours.
– Qu’est-ce que Yann vous a donné comme fenêtre météo ?
YG – Il était prévu des grosses chutes de neige mais il en est pas tombé tant que ça. Il devrait y avoir du vent en altitude.
– Vous avez décidé de votre voie ?
YG – On veut partir pile sous le sommet central, ça parait assez sûr.
Stéphane, en fond, ajoute : « et motivant à grimper ! ».
– Bon courage à tous les deux.
YG – On vous tient au courant de la suite.
On est au sommet de l’Annapurna South, grand beau, c’est magnifique.
L’alti indique à peu près 7160 m.
On voit très loin autour de nous, et c’est très émouvant d’être là tous les deux.
On est bien fatigué, on va redescendre au plus vite.
On espère être au camp de base demain !
Petit message rassurant du camp de base à 4330 m, dans l’herbe.
Tout va bien, on arrive juste.
On s’est quand même pris un petit orage hier sur une arête cornichée, c’était un peu terreur…
Mais voila , on est bien là maintenant, on se repose !
Bises à tout le monde !
On est au bivouac à 7000 m, sous le sommet de l’Annapurna South donc.
On a pris notre temps, avec deux nuits à 6500 m.
Là on est sur un bon créneau météo, sans vent, on devrait arriver au sommet demain matin très tôt.
On redescendra ensuite directement au camp de base, au plus court.
On espère qu’on aura pas trop de mal à dormir : c’est déjà notre 7ème nuit sous tente depuis le camp de base !
– Quelle itinéraire avez vous choisi ? Est-il plus difficile que prévu ?
– On est sur l’arête sud.
On a bien donné finalement sur cette arête, notamment avant-hier où on a bien brassé la neige…
La voie fait 1700 m de haut, pour une cotation D.
C’est magnifique.
De notre bivouac de ce soir, on a a une vue de fou, l’Annapurna South est la première grosse montagne
au dessus de Pokara, alors on voit juste en dessous de nous la jungle, les lacs, Pokara…
– Vous voyez aussi la face sud de l’Annapurna 1 ? Vous êtes fixé sur votre future tentative ?
– Oui, on l’a bien observée.
On est déterminé à y aller, on sait maintenant à peu près ce qu’on veut faire.
Deux options, dont la voie des Japonais.
On va méditer tout ça au camp de base…
A très vite !
Dimanche, avec Marion, Estelle et Lionel nous sommes allés à la Pointe André pour
la traversée des arêtes.
C’est une course d’initiation complète.
La Pointe André nécessite 2h de marche d’accès mais été comme hiver, de belles voies
justifient l’approche.
Bonjour,
Yannick et Stéphane tentent depuis hier l’ascension de l’Annapurna South,
« petit » sommet de 7219 m du sanctuaire des Annapurnas, en guise
d’acclimatation avant de se lancer peut-être sur l’Annapurna 1 et sa
face sud monumentale.
Yannick m’a laissé hier (dimanche 3 octobre) un message sur répondeur, à
18 h (heure népalaise) :
Salut,
On est au bivouac à 6500 m sur une arête, c’est fantastique, digne de
Bionnassay aux dires de Steph.
C’est un bivouac quatre étoiles, à l’abri
du vent, avec 500 m de vide de chaque côté, wahouuu !
Tout va bien, on a la forme.
On a eu un jour de contretemps, la tente avait glissé derrière un bloc,
on l’a pas vue, on a cru qu’elle était perdue, du coup on est redescendu
en chercher une autre.
Finalement on l’a retrouvée….
Mais tant mieux :
Ce contretemps, montée descente, nous a permis aujourd’hui de monter
très vite jusqu’ici !
Demain on encape vers l’Annapurna South, qui est à 7200 m.
On va y aller mollo, tranquille.
On te rappellera au fur et à mesure qu’on monte,
juste avant et au sommet…
…si jamais on y arrive !
Bon, ca a pas l’air très très compliqué, mais on sait jamais…
Ciao !
Les gelées matinales rendent l’approche fraîche et agréable.
La neige de l’avant-veille a disparu dans les versants ensoleillés mais elle est bien présente dans les zones ombragées.
Nous commençons l’escalade en fin de matinée, vers 11h.
Le soleil est sur le point de nous rattraper et j’anticipe déjà sur la douce tiédeur de ses rayons.
Les gros nuages sombres et bas qui viennent de l’Est me font cependant douter de la météo.
Un coup de fil à Météo-France confirme le bulletin de la veille, « pas l’ombre d’un cumulus sur le Mercantour » dixit la prévisionniste.
L’escalade de l’arête se passe sans encombre, les passages sont toujours aussi beaux et aériens.
Le contraste entre les dalles enneigées au Nord et les pentes sèches au Sud évoque bien cette ambiance de fin de saison
où l’été tente de se prolonger avant de basculer dans les rigueurs de l’hiver.
Sur l’arête, l’absence de vent est bienvenue d’autant plus que le soleil est largement caché.
Le plafond s’abaisse au point d’encapuchonner les plus hautes cimes.
A 14h, nous mangeons au sommet, le temps change, la visibilité est nulle et il se met à neiger.
La descente est froide et un peu glissante.
Au refuge, nous retrouvons d’autres randonneurs et alpinistes surpris par cette météo non prévue.
Yannick Graziani a joint par téléphone aujourd’hui François Carrel.
Lundi 27 septembre, 14h15 heures népalaise : appel de Yannick.
Salut,
Tout va super bien.
On vient d’arriver, il y a une heure, au pied du pilier Bonington, un petit col à 6100 m.
Hier on a dormi à 5600 m, avant hier à 5000.
La face n’a pas l’air si expo que çà, il n’y a pas grand chose qui tombe : les séracs sont plus rares et isolés que nous le pensions.
Mais elle semble bien blanche, elle a été bien plâtrée par la mousson.
Cela dit, elle est couverte tous les après-midi, donc on verra mieux demain matin ce qu’il en est.
A force de la voir, ca y est, on s’habitue, elle commence à faire moins peur que sur les photos…
Stéphane intervient en second plan, inaudible :
Stéphane, lui, il dit que bof !
– C’est plus raide que le Nuptse ?
Stéphane pense que la Beghin-Lafaille, c’est pas plus raide que le Nuptse.
La Bonington, c’est un peu un éperon, un cheminement moins raide et exposé…
Mais il y a quand même de mégas champignon de neige sur cette voie.
– Vous voyez toute la face jusqu’au sommet ?
– Non, on voit jusqu’au bouclier rocheux.
– C’est quoi votre programme ?
– Là, on va se reposer.
On ne va dormir qu’une nuit ici, puis on redescend demain.
On n’a plus qu’une bouteille de gaz, et puis c’est pas la peine de trop s’user.
Pour arriver ici, c’est compliqué, on a bien donné : on a remonté des éperons rocheux, traversé des couloirs de neige…
Mais ici, c’est super beau !
A plus !
Yannick Graziani a joint par téléphone ce vendredi François Carrel.
Salut !
Ca y est, on est installé au camp de base, au pied de la face sud de l’Annapurna, à 4330 m d’altitude.
Tout va bien, on a la forme.
Pour l’emplacement du camp, on a un peu hésité : on a envisagé un moment de s’installer plus haut, à 4700 m d’altitude, vraiment sous la face, mais c’était un peu sous les séracs…
…et de toutes façons nos porteurs n’ont rien voulu entendre : ils ont totalement refusé d’y aller.
Cette face est hallucinante.
Cette nuit, le temps était clair, pleine lune, je suis sorti de la tente faire des photos, c’était fantastique.
On se demande comment un mur pareil peut exister…
Les amplitudes sont énormes : on est ici à vol d’oiseau à 25 kilomètres seulement de Pokara qui n’est qu’à 500 mètres d’altitude !
A une seule journée de marche d’ici, on est dans la jungle, par 30° de chaleur…
On passe directement de la forêt à l’herbe, qui pousse ici jusqu’à 5300 m, et tout de suite après c’est déjà les glaciers.
Pour arriver ici, il a déjà fallu faire la route entre Kathmandou et Pokara : elle était coupée, nous avons dû marcher 10 kilomètres, changer de véhicule :
le Népal, quoi…
Ensuite, de Pokara, on a marché 3 jours jusqu’au dernier lodge, ou on a attendu 2 jours nos porteurs.
Notre officier de liaison, lui, ne nous a jamais rejoint.
A mon avis, il a empoché ses dollars et on ne le verra plus…
On a fait tout le trek sous la pluie.
Les locaux nous ont dit qu’il pleut depuis un mois.
Aujourd’hui, il fait à peu près beau, c’est un peu plus sec , je pense que la mousson est en train de finir.
Plus on va aller vers le mois d’octobre, plus ca sera froid et sec.
En ce moment, la face est dans les nuages, mais cette nuit, sous la lune, elle m’a semblée bien plâtrée.
Aujourd’hui, Stéphane est parti faire un portage de matériel en altitude, il va redescendre et demain matin, on part pour l’acclimatation pendant 3 ou 4 jours.
On va monter jusqu’à 6000 m, sans doute au pied du pilier Bonington : faut qu’on aille voir quelle gueule ça a.
Faut vraiment qu’on la voit cette face, qu’on la sente, qu’on voit comment les avalanches tombent…
Là on est encore un peu loin, on va vraiment se rapprocher.
Ce sera la première fois pour moi, je n’ai touché la face que du côté du Roc Noir, et c’était il y a 10 ans…
Je vous rappellerai de la-haut !
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Stéphane et Yannick nous donnent quelques nouvelles après leur départ de France le 13 septembre.
Nous sommes bien arrivés a Katmandou le 14 septembre comme prévu avec tous nos bagages.
Aujourd’hui 15 septembre, nous avons payé le permis et l’officier de liaison.
Demain 16, nous finissons nos courses.
Vendredi 17, nous partons pour Pokhara et 3 jours de trek jusqu’au dernier lodge dans le sanctuaire des Annapurna.
Ensuite nous allons repérer un bon emplacement pour le camp de base puis le 22 au soir nous avons rdv avec les porteurs
et les 3 personnes de l’agence qui vont rester avec nous un mois au camp de base.
Le 23 septembre nous serons installés au camp de base pour commencer l’acclimatation et définir plus clairement notre objectif…
A bientôt, Yannick et Stéphane.